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#Web@cademie, plus qu’une formation, une transformation de vie

Rencontre avec Sophie Viger Directrice de la  Web@cadémie et de la Coding Academy

La Web@cadémie, une porte d’accès à l’excellence informatique pour des jeunes en rupture scolaire
La Web@cadémie(1) est une école pionnière puisqu’elle fût la première en France à proposer une formation pour des personnes très éloignées de l’emploi. Ce programme a été initialement conçu pour des jeunes entre 18 et 25 ans non bacheliers : une « étonnante » condition sine qua non pour rentrer dans la formation !

Nous leur proposons d’intégrer gratuitement une formation supérieure en informatique. Bien entendu, toute opération entraîne un coût aussi nous bénéficions du financement de contributeurs privés et publics.

La première promotion pilote a vu le jour en 2010. Elle a été créée sous l’impulsion d’Epitech mais également de l’association ZUP de CO qui lutte contre le décrochage scolaire et souhaitait ainsi s’engager dans une opération qui soit « curative » en plus de ses autres actions davantage tournées vers la prévention.

Cette première étape a permis fin 2012 de certifier 12 jeunes. Si la majorité a intégré directement une entreprise, quelques-uns d’entre eux ont décidé de faire un joli pied de nez à la vie en poursuivant leurs études à l’ETNA,  une autre école du groupe IONIS(2) pour obtenir un master 2 ( niveau bac +5). Ce fut pour nous une grande satisfaction de réussir à transformer l’avenir très sombre promis à ces jeunes en la promesse de perspectives pérennes.

Une première réussite qui en a appelé d’autres
Suite à cette première réussite, il a été décidé de poursuivre et de mettre en place une nouvelle promotion plus étoffée en 2012 puis une autre en 2013. Cette année-là, la Web@cademie s’est installée à Lyon grâce à l’aide de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Nous avons pu ainsi conduire de front deux promotions. En 2016, avec le soutien de Microsoft et de ParisCode , nous avons monté un nouveau dispositif dont l’objectif était de promouvoir la place des femmes dans le numérique et plus particulièrement dans les technologies ; c’est ainsi que la promotion « Ambition féminine » est née. Nous avons décidé qu’elle ne serait pas 100% féminine car ce serait rendre un mauvais service aux participantes qui se  trouveront surement à la sortie de la formation dans un environnement très masculin. Cette promotion comprend 80% de femmes et 20% d’hommes, une proportion qui est à l’opposé de ce que l’on trouve habituellement dans les écoles d’ingénieurs et en particulier celles en rapport avec l’informatique.

En 2017, nous nous sommes installés à Strasbourg grâce à de nombreux partenaires institutionnels (principalement la région Grand-Est, mais aussi le département du Bas-Rhin, AGEPHOS, la DIRECCTE et NEGE).

Au total, entre ceux qui sont sortis de la formation et ceux en cours d’étude, nous avons accueilli, formé et placé 450 jeunes.

Une formation longue et adaptée pour optimiser sa réussite
La Web@cadémie est une formation assez longue mais adaptée à un public fragilisé par des écueils de vie notamment des dysfonctionnements de la cellule familiale. La première année doit permettre aux jeunes qui rejoignent le programme de se remettre en selle, de progresser sur leurs soft skills et d’acquérir les compétences techniques attendues par les entreprises. Ils sont accompagnés par un coach psy, présent toutes les semaines pour des entretiens de manière à désamorcer le cercle d’échec dans lequel beaucoup d’entre eux s’étaient enfermés. Le dispositif pédagogique repose sur la méthode par projets d’Epitech. L’absence de cours magistraux convient à des jeunes en rupture scolaire et leur apprend une forme d’autonomie dont ils bénéficieront plus tard lorsqu’il s’agira pour eux de s’adapter seuls aux évolutions inéluctables de leur métier et des technologies. Une autre vertu de cette pédagogie réside dans sa capacité à redonner confiance aux élèves car elle met en avant leurs capacités propres.

La seconde année se déroule en contrat de professionnalisation. Elle permet aux étudiants non seulement de consolider leurs connaissances lorsqu’ils reviennent en formation mais aussi de mieux s’acculturer à la vie en entreprise. Les entreprises qui accueillent ces jeunes apprennent de leur côté à se défaire de stéréotypes bien ancrés.

Au final, 94% des jeunes sortants de cette formation ont un emploi.

La Web@cadémie commence à voir ses efforts reconnus. Ainsi, elle a été labellisée par la Fondation France s’engage, la Grande Ecole du Numérique, le Campus Numérique à Lyon et ParisCode.

Côté financements, nous nous sommes vite aperçus que la première année était difficile puisqu’elle est à blanc, ne pouvant envoyer directement nos élèves en contrat de professionnalisation. Nous disposons désormais en mécénat d’entreprise du soutien de HUAWEI principalement ainsi que de la Fondation Cegid.

Quelques partenaires

A contrario, pour la deuxième année, nous bénéficions du financement du FAFIEC et d’autres OPCA.

Le sourcing est un autre facteur de réussite important dans notre dispositif et nous travaillons en étroite collaboration avec Pôle emploi, les missions locales, les centres Epide et les Ecoles de la 2e chance.

Cette addition de moyens et de compétences permet à la Web@cadémie de ne pas proposer simplement une formation mais une véritable transformation de vie à nos élèves !

La Coding Academy, une formation plus axée Bac +2
La formation « Code & Go » de la Coding Academy by Epitech est une formation payante au métier de développeur web fullstack de 4 mois et demie auxquels se rajoutent 5 à 6 mois de stage. Formation intensive (tous les jours de 9h à 21h), elle est plutôt destinée à des bac+2 sélectionnés et repose également sur la pédagogie par projets d’Epitech. Il est possible pour les demandeurs d’emploi d’intégrer ce programme sans aucun financement au départ puis de le rembourser une fois en poste. La réussite est au rendez-vous puisque 96% des certifiés sont en emploi dont 80% en CDI avec une rémunération de 36k€ annuel en moyenne.

Des formations qui répondent à un besoin pressant des entreprises en matière de compétences informatiques
Par l’aide qu’apportent ces formations à des personnes sorties du marché du travail pour les former à exercer des métiers du numérique, elles participent à satisfaire les entreprises  qui manquent cruellement de profils compétents dans les domaines de l’informatique. La croissance de l’économie numérique mais aussi la transformation numérique de nos entreprises sont freinées par l’insuffisance de main d’œuvre et de compétences.

Mais former ne suffit pas si un lien opérationnel n’est pas mis en place entre les élèves et les entreprises qui puissent répondre aux besoins de ces dernières. Epitech entretient notamment des relations avec plus de 2 000 entreprises partenaires dont beaucoup sont des pure players.

Afin de nous assurer de proposer une formation qui répondent à ces exigences, nous avons instauré un conseil de perfectionnement. Il comprend des professionnels qui se réunissent pour décider des orientations du programme en fonction des remarques suggérées par les entreprises. Nous entretenons des relations très proches avec les entreprises ayant intégré des élèves issus de nos formations afin de nous assurer que les compétences enseignées correspondent bien à leurs besoins. Notre programme peut ainsi évoluer continuellement et former des professionnels du numérique qui soient avant tout opérationnels.

Une collaboration avec l’Observatoire COM MEDIA qui s’affirme et s’affine
Nous organisons des job datings avec l’Observatoire COM MEDIA pour ses entreprises adhérentes de la communication et du marketing.

Nous avons défini un corpus central de compétences numériques auquel se sont ajoutées des compétences spécifiques aux métiers de la communication qui sont en pleine mutation en raison notamment de la transformation numérique. Pour répondre aux besoins des entreprises de la communication, nous allons mettre en place à la Coding Academy une nouvelle formation plus orientée front office que nous avons baptisée « Web and Go ». Elle sera destinée à des personnes venant de la communication et du marketing, des journalistes et des graphistes. Elles bénéficieront d’une formation très pointue pour maîtriser des compétences de développeur mais aussi celles en lien avec notamment l’écriture sur le web, le référencement naturel et l’accessibilité web.

A terme, les deux formations « Code and Go » et « Web and Go » pourraient permettre aux entreprises de recruter des professionnels complémentaires qui puissent répondre à tout un panel de besoins en matière de numérique aussi bien back que front office.

Notre partenariat avec l’Observatoire COM MEDIA et Pôle emploi va donner lieu à une autre action très concrète en rejoignant le dispositif 1000emplois/1000entreprises(3). Nous participerons ainsi à qualifier davantage le sourcing des candidats pour les entreprises ayant rejoint ce programme en étant assurés qu’ils bénéficient d’une intégration pérenne grâce au modèle innovant de ce dispositif.

#3W Academy, former les professionnels du numérique qui manquent aux entreprises

Rencontre avec Djamchid Dalili, fondateur de la 3W Academy

Un constat simple, la France manque de développeurs
La 3W Academy(1) a été créée il y a 5 ans en partant du constat tout simple que les entreprises françaises manquaient de développeurs web alors que 80% de l’économie sont en cours de transformation numérique. Pour la mener à bien, il faut des talents et en particulier des programmeurs et les filières traditionnelles ne parviennent pas à répondre aux besoins en quantité suffisante sans parler de la qualité. Pourtant, les cerveaux disponibles ne manquent pas, c’est pourquoi j’ai souhaité créer un pont entre celles et ceux désireux de rentrer dans un secteur en forte croissance, gratifiant et intéressant et les entreprises qui peinent à recruter des collaborateurs. Répondre aux besoins croissants et urgents de notre économie exige de former des personnes en phase de reconversion en un temps record.

Les élèves à la 3W Academy ont exercé différents métiers notamment ceux en lien avec la communication et se caractérisent par leur forte appétence pour les nouvelles technologies et les thématiques liés au développement informatique.

Le métier de développeur est particulier. Il consiste avant tout à donner vie et réalité à un site internet ou à une application internet grâce aux moyens très puissants disponibles aujourd’hui.

D’une idée à une implantation internationale
La 3W Academy est partie d’une page blanche. La première promotion a été suivie par d’autres et elles sont plus de 200 à l’heure actuelle. Nous sommes installés à Paris et dans une dizaine de villes en tout (Lyon, Grenoble, Aix-en-Provence, Lille, Marseille, Strasbourg mais aussi Tunis et Vilnus). Si la 3W Academy s’est étendue géographiquement, nous dispensons également nos cours par télé conférences, ce qui renforce sa présence dans tout l’espace francophone.

Nous ouvrons ainsi une promotion tous les 15 jours. 800 personnes ont été formées en 2017 et nous pensons dépasser les 1 000 en 2018.

Une formation intensive et immersive
Chaque classe se compose d’un groupe de 15 étudiants animé par le même professeur. Ils passent ainsi ensemble 400 heures condensées sur trois mois à plein temps. Ces cours intensifs et immersifs permettent à chaque élève de devenir un codeur en un temps record.

Pas de prérequis, exceptée une volonté sans borne de réussir
Pour intégrer la 3W Academy, il n’y a pas de prérequis d’âge ou de diplôme, il faut par contre de la motivation, de l’enthousiasme et un petit sens de la logique, une qualité communément partagée. D’ailleurs, 80% de nos étudiants n’ont jamais programmé en informatique. Nous avons mis en ligne un site gratuit d’apprentissage internet(2) en ligne qui démystifie le codage, permet une première découverte et pose les premiers jalons de la programmation. Il est possible ainsi de se tester et vérifier son intérêt pour cette activité passionnante mais exigeante. Car le codage consiste avant tout à passer ses journées, et parfois ses nuits, devant un écran pour résoudre des problèmes de programmation et d’architecture de sites.

Notre formation s’adresse à toutes celles et tous ceux qui se trouveront confortés dans leur choix par les exercices prodigués par ce site.

Les entreprises aussi s’intéressent à la 3W Academy pour y trouver en amont des profils particuliers qui sont des « perles rares » au niveau bac+4 à la sortie. Certaines d’entre elles attendent même que nous formions l’un de leurs collaborateurs à une compétence technique particulière.

Nous organisons aussi des « speed recruiting »  à l’attention des entreprises à la recherche de leurs futurs talents parmi les personnes ayant terminé la formation à la 3W Academy. Chacune d’entre elles y rencontre une dizaine de candidats. Un coach en RH fait le matching entre les profils des candidats et les profils de poste. Les entreprises commencent par se présenter via des pitchs de deux minutes et se « vendent » aux candidats ensuite les rencontres se succèdent leur permettant de repartir avec deux ou trois CV en moyenne.

80% des personnes formées par nos soins sont en poste six mois après leur sortie. Parmi les 20% restants, certains savaient depuis le début que cette formation serait un plus dans leur activité traditionnelle grâce à un socle complémentaire de compétences en lien avec le numérique.

Des analyses sur le recrutement partagées avec l’Observatoire COM MEDIA
La 3W Academy est rentrée en relation avec l’Observatoire COM MEDIA par l’intermédiaire de Pôle emploi qui était déjà son partenaire. A travers des Job datings et dans le cadre du dispositif  1000emplois/10000entreprises, la 3W Academy a été sollicitée à plusieurs reprises pour qu’elle propose des candidats à des entreprises de la filière de la communication. La 3W Academy, Pôle emploi et l’Observatoire COM MEDIA ont matérialisé ainsi les analyses que tous trois partagent notamment la nécessité de considérer le recrutement comme un investissement qui puisse être ouvert à un champ plus large de profils.

1 https://3wa.fr
2
https://apprendre-html.3wa.fr/   

#1000emplois/1000entreprises, un dispositif de recrutement véritablement opérationnel

Rencontre avec Cédric Berthier, Directeur de production prépresse chez ComeBack Graphic 

Nous cherchions à renforcer nos équipes avec un(e) graphiste. Après avoir déposé notre offre de poste sur la plateforme numérique dédiée au dispositif 1000emplois/1000entreprises, nous avons été rapidement contactés par un conseiller Pôle emploi. J’ai tout d’abord été agréablement surpris par sa qualité d’écoute et d’analyse ainsi que son implication à faire avancer notre dossier et nous proposer une short-list de candidats que nous avons eu plaisir à recevoir en entretien. Le processus de recrutement s’est révélé ainsi être très opérationnel privilégiant l’action et la décision plutôt que l’administratif.

Notre choix s’est porté sur une graphiste qui avait des connaissances pointues en typographie ainsi qu’une sensibilité artistique. Notre nouvelle recrue a su s’intégrer à notre structure et s’impliquer rapidement dans nos différentes activités. Son savoir a facilité la conduite d’un projet pour l’un de nos clients de la filière du luxe avec des suggestions qui se sont révélées à la fois pertinentes et efficaces.

Clairement, c’est le dispositif 1000emplois/1000entreprises qui nous a permis de recruter cette collaboratrice et nous comptons y faire appel pour les postes à pourvoir à l’avenir.

#1000emplois1000entreprises : recruter, c’est enrichir sa propre expérience

Rencontre avec Alexia Nahmani, Co-fondatrice de Mitch, qui témoigne des recrutements qui se sont déroulés avec le dispositif 1000emplois1000entreprises

Observatoire COM MEDIA : En matière de recrutement, quels étaient vos besoins ?

A.N. : Les profils intéressants à recruter pour notre start-up étaient ceux de commerciaux. Nous avions bénéficié d’aide technique pour lancer notre solution. Adeline a un profil de web « marketeuse » et moi un parcours RH. Aussi la force de vente nous manquait. En tant que « startupeuse multi-casquettes », nous n’avions pas assez de temps à allouer au développement commercial de notre entreprise. Quand Dominique Scalia, président de l’Observatoire COM MEDIA, nous a parlé du dispositif 1000emplois1000entreprises, nous nous sommes portées volontaires tout de suite pour expérimenter ce dispositif. Nous avons une grande confiance dans les actions portées par l’association et qu’elle soit à l’origine de cette réflexion a été pour nous significatif. Nous doutions pourtant de trouver un profil de vendeur/chasseur parmi les inscrits à Pôle emploi. Ce sont des profils très recherchés !

O.C-M. : Comment s’est passé le contact avec Pôle emploi ?

A.N. : Lorsque nous avons été en contact avec Momna Khadir, la conseillère Pôle emploi de l’équipe dédiée au dispositif, nous avons pu lui expliquer la problématique de notre dossier. Nous ne cherchions qu’un seul collaborateur au départ mais si nous trouvions durant les cessions de recrutement deux personnalités séduisantes, nous étions partantes pour les recruter.

Momna Khadir est restée une journée dans nos bureaux pour s’imprégner de notre culture d’entreprise et pour comprendre les valeurs et les compétences que nous recherchions chez les candidats. Nous avions été « souple » sur la description de la fiche de poste. Nous voulions quelqu’un qui ait déjà eu affaire à la vente mais pas forcément un pur commercial.

Notre conseillère a pris le temps nécessaire pour revenir vers nous avec des profils qui l’avaient convaincue. Quand nous avons découvert les CV, ils étaient bien plus parlants que ce à quoi nous nous attendions. Les personnes présélectionnées avaient une grande expérience dans la chasse, dans la vente et le phoning. Nous avons achevé une première phase de sélection et Momna Khadir s’est chargée ensuite de réaliser des entretiens de pré qualification avant d’organiser une matinée de jobdating dans nos locaux. Adeline et moi-même avons été convaincues par deux des candidats. Ils avaient connu des expériences diverses en tant qu’entrepreneurs, salariés, freelances ou intermittents. Nous avons pensé qu’ils avaient la sensibilité suffisante pour s’adresser à des recruteurs (qui constituent notre cible commerciale).

Lire interview sur Mitch : http://obs-commedia.com/actu/interview-valoriser-le-savoir-etre-autant-que-le-savoir-faire/

O.C-M. : Ou en sont vos deux collaborateurs ?

A.N. : Notre choix s’est porté sur deux profils très différents parmi les 5 candidats que nous avions rencontrés. Notre conseillère Pôle emploi avait parfaitement compris nos besoins car les profils qu’elle avait sélectionnés étaient tous pertinents. Elle nous a fait gagner beaucoup de temps en nous évitant l’analyse d’un grand nombre de CV s’étant occupé des premières phases de pré qualification.

Nous sommes encore une petite structure et nous devons être tous bienveillants et très solidaires entre nous. Nos deux nouveaux talents sont aussi complémentaires et après un peu plus d’un mois d’intégration cela se confirme à 100%. Ils sont très différents et complices à la fois et apprennent beaucoup l’un de l’autre. Ils font preuve ainsi d’une saine ambition. Ces personnes sortent d’une période de doute et doivent regagner confiance en eux. Cela, un chef d’entreprise ne doit jamais l’oublier.

O.C.M. : A quoi un entrepreneur doit-il faire attention pour faciliter l’intégration d’un nouveau collaborateur issu du dispositif 1000emplois1000entreprises ?

A.N. : Nous avons conscience qu’à son entrée dans sa nouvelle équipe, un demandeur d’emploi sera dans une démarche très positive par rapport à son projet de réintégration mais la réalité le rattrapera après quelques semaines et il doit aussi pouvoir vivre de son salaire. Après deux mois environ lorsqu’il déploiera l’étendue de ses compétences, il pourra lui être difficile de penser qu’il ne gagne pas le salaire minimum pour un travail de 35h voire plus.

Ce ne sont pas des juniors que nous engageons, ils ont souvent une famille, une maison et si 4 mois passent vite pour un chef d’entreprise, ils sont longs pour le nouvel employé qui doit faire face à ses propres difficultés.

Je pense qu’il faut insister sur ce point auprès de l’employeur et du demandeur d’emploi. Le premier doit prendre conscience qu’il faut compenser financièrement le faible niveau de rémunération et le second doit comprendre que grâce à ce dispositif expérimental il a pu choisir une fonction intéressante au sein d’une équipe motivée et vouée à progresser qui est susceptible de correspondre à sa personnalité. C’est un point positif dont le nouveau collaborateur peut ne pas avoir suffisamment conscience au moment de son intégration.

On peut oublier alors que cette expérimentation est destinée à réintégrer un demandeur d’emploi dans le monde du travail mais qu’elle se déroule sous des conditions spécifiques les premiers mois. 1000emplois/1000entreprises est une expérimentation qui demande un état d’esprit nouveau par rapport aux conditions habituelles de recrutement. C’est un pari et pour le réussir l’Observatoire COM MEDIA, Pôle emploi, les entreprises participantes et les demandeurs d’emploi doivent le relever avec bienveillance et lucidité.

#1000emplois1000entreprises : L’expérimentation fait ses preuves

Premiers recrutements grâce à l’expérimentation #1000emplois1000entreprises, les entreprises témoignent !

Alors que plus de 60 000 professionnels du numérique et de la communication sont inscrits à Pôle emploi en Île-de-France, nombre d’entreprises de la filière de la communication ne parviennent pas à recruter. Le recrutement réussi désormais doit satisfaire le triptyque suivant : analyse des besoins, formation en situation de travail et intégration en poste ; des problématiques auxquels répond l’expérimentation 1000emplois1000entreprises (http://1000emplois-1000entreprises.com/). Lancé en septembre 2017, les premières entreprises à s’être inscrites au programme accueillent leur(s) futur(s) talent(s).

1000emplois1000entreprises : l’expérimentation de nouvelles méthodes de recrutement

Les entreprises bénéficiant de ce programme, mis en place par l’Observatoire COM MEDIA et Pôle emploi, ont accès à un service personnalisé d’aide à la formalisation du besoin des entreprises, de qualification et de sourcing des candidats mais également à la prise en charge d’une période de 4 mois d’intégration, d’évaluation, de formation en situation de travail préalable à la prise de poste du nouveau talent dans un cadre réglementaire et financier garanti par Pôle emploi. Cette innovation s’inscrit à la fois dans une démarche sociale, favorisant le retour à l’emploi, la réinsertion des chômeurs de longue durée, le rebond de carrière des demandeurs d’emploi et couvrant une dimension économique contribuant à la compétitivité des entreprises et à la sécurisation des recrutements.

Intégration de nouveaux collaborateurs, les entreprises témoignent :

« La période d’intégration de 4 mois fait la différence car elle est une aide sérieuse autant pour le candidat que pour l’entreprise. C’est un déclic car ce temps pris en charge par Pôle emploi va nous permettre de la former et de l’intégrer définitivement comme une professionnelle expérimentée.» Jean-Paul MAURY, président du Groupe Maury Imprimeur

« Je n’ai tout simplement pas le temps de sourcer et trier 3000 CV. J’aime ce dispositif car il est ouvert à toutes les entreprises. On pourrait croire qu’il est adapté aux seules grosses structures alors qu’il répond parfaitement aux préoccupations des petites entreprises qui ont de belles missions à proposer mais des contraintes de temps et de trésorerie. » Emmanuel SCHNURRENBERGER, fondateur et dirigeant de Fitcar

« Adhérent à l’Observatoire COM MEDIA, j’ai été informé de la mise en place du programme 1000 emplois/1000 entreprises. Lorsque ses contours m’ont été précisés, j’ai trouvé la démarche de l’association et celle de Pôle emploi Paris à la fois inédite et intéressante, c’est pourquoi j’ai voulu y participer mais aussi partager mon expérience des métiers du print et particulièrement celui de chef de fabrication avec les conseillers de l’équipe dédiée à ce dispositif. » Jacques TAQUOI, Directeur Général de Koryo

« La conseillère Pôle emploi dédiée au dispositif a parfaitement saisi les valeurs que nous souhaitions partager avec les candidats. Résultats : les cinq profils de commerciaux proposés correspondaient parfaitement à nos critères et nous avons pu en choisir deux avec qui nous étions en parfait raccord.»  Alexia NAHMANI, co-fondatrice de Mitch

« Cette initiative est très intéressante. Elle part du principe que s’occuper des demandeurs d’emploi réclame de combiner compétences, organisation et volonté. Ce changement de paradigme consiste à considérer chaque offre de poste comme un cas particulier afin de trouver le profil qui lui correspond. » Frédéric FABI, président de Dupli-Print

« Du dépôt de la fiche de poste jusqu’au choix final, il se sera déroulé trois semaines : ce qui prouve qu’il est possible d’aller vite avec Pôle emploi à condition d’être méthodique et proactif. Si l’objectif est de transformer un bon candidat en membre à part entière de l’équipe avec un véritable contrat de travail, il n’est efficace que si le processus de recrutement de l’entreprise participante est également sérieux de son côté. » Lari LEMPINEN, président de Lyyti France

« Le dispositif 1000emplois/1000entreprises est une véritable opportunité pour ma part. Le recrutement étant le nerf de la guerre pour le développement de So-Buzz, et l’intégration étant la clé du succès, ce dispositif apporte une double solution avec d’une part Pôle emploi qui se charge du sourcing et d’autre part les 4 mois de formation qui permettent de faire entrer des profils atypiques et motivés pour acquérir les compétences qui leur manquent. » Alexandre DURAIN, Président de So-Buzz

« L’innovation réussie n’est pas seulement technologique, elle réside dans la faculté de concilier une vision avec une stratégie et des moyens techniques pour qu’elle devienne une réalité. Au final, cette opération a pu être mise en place c’est parce que le binôme, Pôle emploi-Observatoire COM MEDIA, avait conçu une stratégie cohérente pour proposer une solution pérenne aux demandeurs d’emploi et aux entreprises. Ensuite, nous nous sommes greffés au dispositif en mettant à disposition des moyens techniques adaptés à cette stratégie. » Sébastien BENCHERQUI, CEO de Bubblz

« L’offre de valeurs de l’Observatoire COM MEDIA nous a intéressé ainsi que le programme 1000emplois/1000entreprises. Nous sommes une start-up avec des problèmes à la fois de recrutement et de budget et forcément, ce dispositif novateur minimise la prise de risque et nous permet d’élargir le champ de nos recherches et augmente les probabilités de trouver le bon collaborateur. » Samuel METIAS, Dirigeant de Comeet

« Nous participons au programme 1000emplois/1000entreprises. Nos valeurs nous poussent à donner leur chance à des demandeurs d’emploi tout en bénéficiant d’une petite respiration qui nous permettra de nous assurer que nous sommes prêts à travailler ensemble. Ce dispositif est tombé à pic par rapport à notre stratégie globale et nos besoins de recrutement. » Philippe LAFON, co-fondateur de Skillsolutions Software

« L’opération 1000emplois/1000entreprises est une démarche exceptionnelle ! Socialement, c’est remarquable, économiquement c’est idéal pour réduire le chômage en favorisant la rencontre entre l’offre et la demande d’emploi. » Julien MECHIN, Co-fondateur de Creads

Pour rejoindre l’opération et déposer vos offres rendez-vous sur : http://1000emplois-1000entreprises.com/ 

 

#1000emplois1000entreprises, un sourcing de candidats qui fait la différence

Maury Imprimeur est un acteur majeur sur le bassin d’emploi du Loiret et dans le domaine de l’imprimerie. Le groupe compte plus de 1200 collaborateurs sur l’ensemble de ses sept sites. Jean-Paul Maury, son président, a décidé de faire appel au dispositif 1000emplois/1000entreprises pour recruter un commercial. Il tire un premier bilan presque deux mois après le début de la phase d’intégration d’une nouvelle collaboratrice.

Comment avez-vous découvert le dispositif 1000emplois/1000entreprises ?

C’est au cours d’une conférence donnée par l’Observatoire COM MEDIA que j’ai entendu parler la première fois du dispositif 1000emplois/1000entreprises.  Après une rencontre avec Dominique Scalia, président de l’association, nous avons décidé de tenter l’expérience.

Dans quel contexte avez-vous fait appel au dispositif 1000emplois/1000entreprises ?

Après que nous ayons exprimé nos besoins, l’équipe Pôle emploi a trouvé une nouvelle collaboratrice qui nous a rejoint il y a presque deux mois.

Je dois bien avouer que j’avais une opinion assez mitigée sur les actions menées par Pôle emploi car les agences locales ne parvenaient pas à nous proposer des personnes adaptées à nos métiers.

Nous avions énormément de mal à satisfaire cette offre de poste de commercial en imprimerie. Il s’agit là d’une fonction qui n’est pas évidente car elle consiste le plus souvent à vendre de la technicité avec habilité sans pouvoir bénéficier d’un catalogue de produits avec des prix arrêtés et des tarifs par quantités. Le collaborateur doit être attentif et comprendre un process, avoir des notions sur le papier, le routage, la fabrication globale. Il lui faut également avoir un sens commercial, faire preuve de pugnacité, d’organisation, et de répondant

Quels sont les enjeux du recrutement ?

La dame que nous avons intégrée n’a pas beaucoup d’expérience de nos métiers mais nous a semblé doté d’un excellent état d’esprit. On a détecté chez elle de bonnes prédispositions et l’envie de travailler et d’avancer.

Nous savons pertinemment que les professionnels en parfaite adéquation avec nos activités sont déjà en poste et nous ne voulons pas les débaucher. Bien entendu, on ne peut pas monter une équipe de commerciaux qu’à partir de personnes à former mais on peut se permettre sur une dizaine de collaborateurs d’en former trois ou quatre.

Dans l’embauche de toutes les façons, il faut accepter la part de risque et l’inattendu. Je pense avoir recruté plus de 1500 personnes et j’ai connu autant d’échecs que de réussites. C’est un fait qu’il faut accepter.

En quoi ce dispositif 1000emplois/1000entreprises se démarque-t-il ?

La période d’intégration de 4 mois fait la différence car elle est une aide sérieuse autant pour le candidat que pour l’entreprise. Je ne suis pas certain que sans cela j’aurais accepté d’intégrer cette nouvelle collaboratrice. C’est un déclic car ce temps pris en charge par Pôle emploi va nous permettre de la mettre à niveau et de l’intégrer définitivement comme une professionnelle expérimentée.

Quels sont vos critères de validation du candidat ?

Nous commençons par former notre nouveau talent sur nos métiers avec des tâches simples et des études. Nous ne la laissons pas toute seule et elle est parrainée par plusieurs de nos collaborateurs confirmés qui notent si elle pose les bonnes questions et n’est pas effrayée par les enjeux de sa fonction.

C’est une personne courageuse qui a un long trajet entre notre usine et son logement et qui donne l’impression de s’épanouir.

Les équipes font part de leur satisfaction et elle semble faire l’unanimité autour d’elle pour l’instant. L’important est de faciliter son intégration sous peine de la décourager et de lui faire rencontrer des premiers prospects.

Je crois qu’après ses quatre mois, notre nouvelle collaboratrice commencera à être autonome. Nos métiers sont très spécialisés et complexes à la fois. Pareil pour les responsables de machines qui doivent être formés avant d’être opérationnels.

Quelle solution permettrait d’améliorer les chances de trouver les bons profils ?

Il s’agissait pour nous de recruter un commercial de haut niveau qui sera appelé à devenir un cadre. Nous avions bien défini notre besoin et l’équipe Pôle emploi dédiée au dispositif nous a proposé trois profils dont celui de la personne qui correspondait à nos attentes.

Parmi les difficultés auxquelles nous sommes confrontés se trouvent généralement le manque de mobilité des candidats et les trop faibles réservoirs en ressources humaines des zones où se trouvent nos usines.

L’idéal est de bénéficier d’un « réservoir de candidats » suffisamment grand pour trouver les personnes qui collent aux emplois qualifiés que nous proposons.

Un Pôle emploi de notre région à vocation plutôt agricole aura du mal à trouver quelqu’un dans le marketing et inversement. C’est pour cela qu’il faudrait que la base des profils soit nationale et puisse à termes être consultée par des équipes 1000emplois/1000entreprises dans chaque région. Un tel dispositif généralisé permettrait aux entreprises comme aux candidats de se trouver en dehors de toute considération géographique. Nous démontrons bien que les entreprises cherchent des talents, et que ces derniers existent mais qu’ils ne peuvent se présenter aux entrepreneurs par manque de communication globale.

Le Groupe Maury Imprimeur
http://www.maury-imprimeur.fr/

1000emplois/1000entreprises, un dispositif qui améliore l’efficacité des processus de recrutement

Lari Lempinen est président de Lyyti France, start-up qui propose un logiciel permettant d’optimiser la gestion d’un événement. Cela dans un objectif de gain de temps et de recentrage sur les activités principales certes, mais également et surtout afin de créer une véritable valeur ajoutée aux événements. Lyyti permet de mesurer précisément les résultats et le retour sur investissement des événements et de les utiliser comme véritables boosters d’activité et d’outils marketing utiles aux équipes commerciales.
Lari Lempinen a fait appel au dispositif 1000emplois/1000entreprises pour recruter un Brand Manager. Il nous fait part de ses premières impressions autant sur le programme que sur les relations qu’il a entretenu avec Pôle emploi.

Début 2017, nous avons ouvert la filiale française de Lyyti une société finlandaise. La maison mère Lyyti est une assez grande société, en perpétuelle expansion, comptant environ 40 collaborateurs pour un chiffre d’affaires autour de 4 millions d’euros 1. En France, nous avons la possibilité de travailler en toute indépendance ce qui nous permet d’adopter une stratégie parfaitement adaptée aux caractéristiques du marché français : nous évitons ainsi un processus de go/no go continuel avec la Finlande qui s’avérerait rapidement trop lourd à gérer.

Notre filiale française est en pleine phase de croissance et nous avons commencé à chercher un Brand Manager pour développer notre notoriété, gérer notre e-présence et la qualité du contenu de notre site internet, afin de provoquer des rencontres avec des clients potentiels pour nos équipes commerciales.
Nous n’avions pas les compétences nécessaires parmi les membres de notre équipe en France, aussi nous avons décidé de chercher un nouveau collaborateur qui maîtrise aussi bien les techniques d’Inbound Marketing que l’anglais afin d’échanger très régulièrement avec notre équipe en Finlande, sur la stratégie marketing notamment.

Tehani Leprieur, directrice générale de Lyyti France, m’avait parlé de cette opération après avoir rencontré l’équipe de l’Observatoire COM MEDIA avant de voir l’intervention de son président sur BFM TV. Nous avons alors décidé d’en savoir plus sur ce dispositif et d’y faire appel.

J’ai été surpris par 1000emplois/1000entreprises et j’ai voulu en savoir plus afin de bien cerner ses contours et connaître aussi bien nos droits que nos engagements. J’entends souvent parler du recrutement comme d’un risque qui peut mettre en péril une petite entreprise mais comme je l’explique souvent, sans risque elle n’ira nulle part. On ne peut pas en rester au stade des partenariats ou enchaîner les stagiaires.

Coté Pôle emploi, j’ai apprécié les explications qui m’ont été données ainsi que la transparence du dispositif. La transparence est une valeur importante portée par Lyyti et elle a été essentielle dans notre choix de 1000emplois/1000entreprises. Natif de Finlande, je trouve qu’en France le recrutement est trop souvent et simplement perçu comme un risque aux effets potentiellement négatifs. Dans mon pays, il demeure un risque certes, mais positif. On ne peut jamais rien garantir mais un nouveau collaborateur est tout d’abord apprécié comme un apport potentiel de richesses dans le dispositif.

Nous avons créé une fiche de poste avec Pôle emploi qu’ils ont publiée. Après une courte période de rodage, nous avons reçu quinze CV de la part de Pôle emploi présentant des profils très qualifiés. Sur cette « short list », sept candidats ont passé un premier entretien, quatre en ont passé un deuxième. Pour finir, nous avons sélectionné trois candidats pour échanger avec notre maison mère en Finlande et la directrice marketing notamment. Cela comme dernière étape avant de sélectionner le candidat qui nous semblait le plus en phase avec nos attentes. Du dépôt de la fiche de poste jusqu’au choix final, il se sera déroulé trois semaines : ce qui prouve qu’il est possible d’aller vite avec Pôle emploi à condition d’être méthodique et proactif.

Un point qui me semble important de souligner est la diversité des profils présentés par Pôle emploi : les CV ne sortaient pas du même moule. La situation sur le marché aujourd’hui est un peu complexe. Il y a des personnes très diplômées ou très opérationnelles dans les entreprises, certaines avec de gros potentiels mais peu d’expériences sur le terrain tandis que d’autres n’avaient pas un forcément le diplôme concerné par le poste mais un parcours atypique intéressant avec des résultats probants. Sylvie, diplômée de la Sorbonne avait connu une expérience chez Accenture et dans une autre PME où elle était directrice marketing, un poste polyvalent. Elle avait les compétences « hard skills », mais aussi la personnalité « soft skills » qui nous ont semblés être les plus en adéquation avec nos valeurs et nos objectifs.

Notre processus de recrutement était professionnel, avec trois entretiens qui nous ont permis d’aborder l’ensemble des questions en rapport avec le poste proposé.
J’ai également conscience que les équipes du Pôle emploi en charge de ce dispositif inédit doivent s’assurer que les entreprises participantes ne veuillent pas bénéficier d’un simple effet d’aubaine durant les quatre mois pris en charge par l’agence. Si l’objectif est de transformer un bon candidat en membre à part entière de l’équipe avec un véritable contrat de travail, il n’est efficace que si le processus de recrutement de l’entreprise participante est également sérieux de son côté.

La candidate sélectionnée se prénomme Sylvie et vient d’intégrer notre équipe. Elle va bénéficier d’une période de test d’un mois pour jauger ses capacités. Après cette première phase, nous avons prévu un plan de formation d’une durée de trois mois avec des objectifs chiffrés permettant une analyse objective et adaptée. Sitôt cette phase validée, ce qui est notre souhait le plus cher, nous proposerons à Sylvie un contrat de travail.

Après le mois d’intégration, nous utiliserons nos propres KPIs. Bien entendu, Pôle emploi sera consulté pour en assurer la cohérence. Nous nous efforçons d’assurer le suivi de notre candidate et de lui faire bénéficier des conditions optimales pour réussir. Le programme 1000emplois/1000entreprises est assez souple car il nous a permis d’opter pour un processus de 1+3 mois comme nous le souhaitions. Bien entendu, cette souplesse trouvera son efficacité sans lourdeur administrative supplémentaire et excessive même si ce programme demande un minimum de formalisation pour éliminer les entreprises peu sérieuses. J’ai la ferme conviction que ce dispositif connaîtra du succès s’il continue de concilier rigueur, transparence, souplesse et bienveillance de la part des trois parties que sont les entreprises, les candidats et le Pôle emploi ainsi que ses partenaires tels que l’Observatoire COM MEDIA.

1. Lire l’interview de Tehani Le prieur, directrice générale de Lyyti France : http://obs-commedia.com/actu/interview-avec-lyyti-devenir-un-vrai-professionnel-de-la-gestion-devenements/

Premiers recrutements avec l’opération 1000emplois/1000entreprises : un chef d’entreprise et ses deux nouvelles recrues témoignent

L’opération 1000emplois/1000entreprises, fruit du partenariat entre Pôle emploi et l’Observatoire COM MEDIA, a été lancée en juillet dernier. Après une première vague d’information auprès d’entreprises de toutes tailles de la filière communication en Île-de-France, les premières offres ont été déposées sur la plateforme www.1000emplois-1000entreorises.com. Des entretiens se sont déroulés entre des demandeurs d’emploi et les entreprises les ayant sélectionnés parmi des short-lists sourcées par l’équipe dédiée de conseillers Pôle emploi. Les premiers recrutements ont été confirmés et les heureux élus entament une période de montée en compétences au sein de leur nouvelle entreprise. Cette phase, prise en charge par Pôle emploi, va leur permettre de compléter leurs acquis et d’assurer leur opérationnalité. Parmi ces nouveaux talents, nous avons recueilli les témoignages d’Alexia et de Tatiana accompagnées de leur employeur, Emmanuel Schnurrenberger, fondateur et dirigeant chez Fitcar, société spécialisée dans le street-marketing1.

Observatoire COM MEDIA : Tatiana, vous êtes l’une des deux nouvelles recrues chez Fitcar, pouvez-vous nous résumer votre parcours ?

TataniaTatiana. : J’ai 26 ans et un master en marketing dans la mode, un secteur qui m’attirait énormément. J’ai  déjà travaillé dans la communication, le RH et le management durant mes études. Malheureusement, je ne suis jamais parvenue à obtenir un poste en marketing car mon manque d’expérience constituait un obstacle alors que je venais tout juste d’obtenir mon diplôme. Si bien que j’ai fini par penser que jamais je ne parviendrais à travailler dans le marketing. Cependant, j’ai connu d’autres domaines d’activité comme ceux de la communication, de l’événementiel, de la vente, de la direction de projet et de la production en atelier : un panel large mais éloigné de mes aspirations professionnelles.

Aussi, quand j’ai vu l’offre de Fitcar proposée par Pôle emploi, j’ai retrouvé le sourire car il correspondait à mes souhaits et n’exigeait pas plusieurs années d’expérience. J’ai alors pensé que c’était jouable pour moi, j’ai postulé et j’ai été contactée très rapidement. Tout s’est enchaîné par la suite, Emmanuel et moi-même, nous nous sommes entendus tout de suite. Il est quelqu’un d’humain, je dirais même de normal. On a eu une réunion tripartite, (lui, Pôle emploi et moi-même), qui s’est très bien passée. J’ai bénéficié ensuite de deux journées de formation. Je suis ravie et motivée pour que tout continue aussi bien.

O.C-M. : Quelle fût l’attitude du conseiller Pôle Emploi ?

T. Excellente ! Dès les premiers entretiens, le conseiller m’a montré qu’il maîtrisait bien les enjeux du poste et les compétences qui lui étaient rattachées. J’ai tout de suite été rassurée. De plus, il avait bien compris que Fitcar n’était pas une start-up classique mais déjà une société bien expérimentée et solide et qu’elle avait déjà effectué des recrutements.

Ce qui m’a plus dans cette opération 1000emplois/1000entreprises c’est de pouvoir être mise en relation avec une société indépendamment de l’agence où j’étais inscrite. Je vais exercer dans la zone Grand Est de l’Île-de-France et jusqu’en janvier j’habitais Paris. Sans l’approche globale de Pôle emploi, je ne pense pas que j’aurais été mise en contact avec Emmanuel.

O.C-M. : Alexia, vous êtes la seconde recrue chez Fitcar choisie via le dispositif 1000emplois/1000entreprises, quel a été votre parcours avant d’intégrer Fitcar ?

AlexiaAlexia. J’ai 23 ans et après un DUT Techniques de commercialisation, j’ai décidé de m’orienter dans la communication en alternance pour avoir une expérience terrain du métier. J’ai choisi de faire mes 3 années d’alternance dans différentes spécialités de la communication pour avoir une vision globale du métier et comprendre les attentes de chaque partie prenante : dont 1 année en marketing et communication au sein d’une PME, 1 année en agence évènementielle et un stage en alternance en communication interne chez un annonceur.

Ce parcours atypique m’a permis de développer des compétences diverses et complémentaires. Après l’obtention de mon master en communication, ce manque d’expérience approfondie (dans au moins une spécialité de la communication) m’a porté préjudice et n’a pas été reçue comme un atout.

Quand j’ai trouvé l’offre Pôle emploi dans ma boîte mail, j’ai postulé immédiatement. Pour moi, il n’y avait aucun doute possible que ce poste était fait pour moi tant m’avait plu sa description, ses contours et la personnalité de Fitcar à la fois dynamique et humaine : des valeurs essentielles et traditionnelles qui ont tendance à se perdre. Le conseiller Pôle emploi m’a rassuré sur l’état de l’entreprise, sur son implication, il a fait le relais très vite et c’est très agréable de voir l’intérêt que porte l’entreprise contactée sur son profil. Emmanuel m’a d’ailleurs appelé moins d’une semaine après avoir postulé. En moyenne c’est plutôt trois semaines voire un mois. Il a pris le temps de m’apporter le maximum de détails sur le poste et sur les enjeux qui lui étaient liés. J’ai beaucoup apprécié son attitude car j’avais des questions sur le dispositif tant il me paraissait presque « trop beau » pour être vrai.

O.C-M. : Emmanuel Schnurrenberger, vous êtes le dirigeant de Fitcar et vous avez recruté vos deux nouvelles collaboratrices via le dispositif 1000emplois/1000entreprises. Quelles ont été les raisons qui vous ont motivé pour y faire appel ?

EmmanuelEmmanuel Schnurrenberger. La problématique à laquelle j’étais confrontée était très simple en vérité.  Fitcar connaît une phase de développement soutenue et nous cherchons à répondre à nos besoins notamment en matière de structuration de nos équipes y compris les commerciales. Pour poursuivre notre croissance, nous devons évidemment renforcer notre implantation en Île-de-France qui est la première région économique de France et un potentiel énorme en termes de clients. Si cette région est incontournable, elle est aussi très chronophage et énergivore sachant que notre siège est situé au Mans. Cette analyse nous a conduit à renforcer notre équipe avec un commercial : un processus qui n’est jamais facile.

Il faut commencer par rédiger une fiche de poste et en délimiter les contours. La réflexion doit aussi porter sur le profil en adéquation avec ce poste. Ensuite, l’annonce doit être diffusée et cela a un coût et demande d’y consacrer du temps. C’est sans compter aussi avec notre particularité qui est d’être une entreprise innovante. Lorsqu’on vend un espace de communication classique, il est plus simple de trouver des commerciaux qui vendent des pages de publicité. Par contre, les bons commerciaux qui connaissent notre solution de street-marketing et qui sont convaincus par son potentiel sont plus rares car la plupart d’entre eux sont déjà en poste. Sinon, il nous reste à analyser des milliers de profils parmi toutes les bases données auxquelles nous n’avons pas accès facilement et encore moins gratuitement.

C’est pourquoi nous sommes enthousiasmés par le programme 1000emplois/1000entreprises car il permet d’accélérer tout d’abord notre processus de recrutement et de bénéficier d’un accompagnement de qualité durant la rédaction de notre annonce, sur le profilage des candidats à recevoir, la définition du poste et les leviers à actionner pour « faire mouche ». Même si j’avais déjà les idées claires et si ma fiche de poste s’est avérée assez complète pour Pôle emploi, il nous a fallu réfléchir ensemble sur tous les points que j’ai précités. L’idée était de ne pas à se trouver avec une gestion trop lourde d’un grand nombre de candidats.

Nous avons finalement opté pour deux postes. 3000 personnes ont postulé et ont été triées par Pôle emploi au départ. Cette première sélection a permis à l’équipe de Pôle emploi de nous proposer une short-list d’une quinzaine de personnes pour les deux postes. Il a fallu encore une fois passer des entretiens téléphoniques avant d’autres entretiens, en direct ou visioconférences, puis convenir d’un troisième entretien avec Pôle emploi avant d’en finaliser un dernier pour signer la convention. Finalement, c’est quatre à cinq étapes, mais en pleine phase de développement, elles auraient été ingérables si nous avions dû les assurer seuls.

Je n’ai tout simplement pas le temps de sourcer et trier 3000 CV. J’aime aussi ce dispositif car il est ouvert à toutes les entreprises. On pourrait croire qu’il est adapté aux seules grosses structures alors qu’il répond parfaitement aux préoccupations des petites entreprises qui ont de belles missions à proposer mais des contraintes de temps et de trésorerie. 1000emplois/1000entreprises, c’est avant tout un facilitateur de mise en contact de profils avec des entreprises.

Evidemment, nos deux nouvelles collaboratrices vont devoir monter en compétence  et contribuer à consolider leur poste mais c’est vraiment un programme gagnant/gagnant pour l’entreprise comme pour elles.

O.C-M. : quels sont vos sentiments sur la période d’intégration qui va débuter ?

E.S. : La période d’intégration est un challenge car elle doit nous permettre de confirmer notre choix. Ces postes sont nécessaires et nous avons besoin qu’ils soient rentables et nos deux nouvelles collaboratrices en ont parfaitement conscience, aussi nous nous sommes fixés des objectifs commerciaux en termes de chiffres d’affaire et des paliers de progression que nous comptons analyser au moyen de KPIs réguliers. Evidemment, elles ne sont pas seules et nous allons tous contribuer à trouver les clés pour les aider à évoluer. Avec Pôle emploi, nous avons programmé un rendez-vous dans trois semaines et nos collaboratrices auront aussi le leur. Nous nous sommes tous convenus de nous alerter mutuellement d’éventuelles difficultés pour les résoudre rapidement, « corriger le tir » et éviter que le programme ne s’enlise et soit un échec au final.

Les postes que nous proposons sont ceux de responsable de secteur donc de cadre, ce ne sont pas des postes de salarié ou d’employé. Il faut faire preuve d’initiative, être force de proposition mais tout d’abord apprendre à gérer une liste de « prospects » mélangeant chasse et élevage. Il nous faut trouver des clients annonceurs en direct, des agences de communication et les régies prescripteurs. Il y a beaucoup de clients à convaincre de l’utilité de nos solutions innovantes. C’est donc une belle histoire que nous avons à écrire tous ensemble et nous sommes tous persuadés que ce challenge est réalisable.

Alexia : Pour moi cette période est très utile, c’est une prise de risque des deux parties. Je dois m’adapter à l’entreprise et j’ai été engagée comme commerciale alors que je ne l’ai jamais été. Emmanuel aurait pu très bien engager un commercial pur et dur et de mon côté, j’aurais pu ne pas saisir cette opportunité mais plus tard cette entreprise aura besoin de communiquer et j’espère que mes compétences en matière de communication lui seront utiles sans que j’oublie pour autant mes objectifs commerciaux.

Je trouve dommage avec les offres traditionnelles qu’on ne puisse pas voir les enjeux qu’il y a derrière et c’est pourquoi cette période d’intégration est très utile.

La solidité de l’entreprise et les possibilités d’évolution comptent beaucoup également à mes yeux. Ce programme m’a permis de trouver un poste qui va élargir mon champ de compétences. Je n’aurais jamais pensé seule à postuler comme commerciale mais comme Fitcar propose des opérations de communication, je me retrouve donc à un poste en rapport avec mes affinités.

Tatiana . Je rejoins Alexia sur le challenge que représente ce poste. Pour ma part, je suis un profil marketing aussi je suis plus une commerciale qu’Alexia pour autant, je suis convaincue que nous allons apprendre l’une de l’autre et échanger sur nos bonnes pratiques comme sur nos erreurs.

E.S. Les postes incluent également une dimension de conseil pour nos clients et plus tard après avoir fait leurs preuves et maitrisé leurs sujets, Alexia et Tatiana pourraient être amenées à encadrer des équipes voire s’occuper de plusieurs dossiers grands comptes. Elles ont beaucoup de pression car étant les premières à évoluer en région parisienne, notre équipe va les suivre avec attention.

O.C-M. : En quoi Pôle emploi vous a particulièrement aidé à finaliser vos recrutements ?

E.S. : Au départ, nous souhaitions procéder à un seul recrutement. Pôle emploi nous a aidé à réfléchir sur l’opportunité de proposer plutôt deux postes parce qu’il fallait couvrir du terrain même si l’intégration de deux personnes demande davantage de temps et d’efforts. Au final, nous avons choisi deux profils de candidates inversés qui se complètent et qui forment un beau binôme : sans 1000emplois/1000entreprises, je n’aurais jamais pensé à cette complémentarité.

Le cœur de notre concept est l’innovation réelle et Pôle emploi m’a confirmé de la nécessité de multiplier les différents profils afin que nos solutions, souvent disruptives, puissent être perçues et portées de plusieurs façons. C’est très révélateur, car je suis persuadé qu’Alexia et Tatania ont été portées par leur désir d’innovation plus ou moins consciemment.

Pour ma part, le temps dégagé va me permettre de contacter davantage de gros comptes, de réfléchir sur le webmarketing et notre stratégie de positionnement sur le digital et de pousser de nouveaux produits qui doivent sortir prochainement.

O.C-M. : En quoi 1000emplois/1000entreprises a pu modifier votre vision du recrutement ?

Alexia : Il nous avait été conseillé de présenter nos aspirations et de montrer notre détermination. Les personnalités étant aussi importantes que le CV et j’ai retravaillé mon discours. J’étais plus concise et cela m’a permis de me poser les bonnes questions sur mon avenir.

Titania, Il faut aller à l’essentiel alors qu’on a trop tendance à se répandre sur ses expériences passées. Je n’ai pas peur de travailler, je sais m’adapter et je pense que cela transpire mieux quand on fait court.

E.S. : Le fait de bénéficier des compétences de Pôle emploi sur ce programme est pour moi un avantage. Et j’ai senti chez eux le désir de « réamorcer la pompe » face aux blocages tant coté candidats qu’entreprises. Il faut un petit coup de pouce et pour moi ce programme m’a permis de faire confiance à Pole emploi et je me suis dit qu’au pire, je ne risquais que de perdre un peu de temps mais que j’aurais appris à mieux sélectionner les CV et à mener un entretien. Au fur et à mesure que Pôle emploi et moi avancions, le positif s’est renforcé car je me sentais accompagné durant toutes les phases même durant les moments de doute. Même si en tant que chef d’entreprise je suis habitué à prendre des décisions, le côté humain d’un recrutement rend plus difficile la prise de décision car un recrutement est un moment crucial pour une petite structure et nous changeons aussi la vie de quelqu’un.

O.C-M. : Comment avez-vous perçu le rôle de l’Observatoire COM MEDIA dans ce  dispositif ?

E.S. : Je n’oublie pas que l’opération est ouverte à toutes les entreprises en lien avec la communication et le marketing mais j’ai ressenti la bienveillance et le haut niveau de confiance qui s’étaient installés entre l’Observatoire COM MEDIA et les équipes de Pôle emploi. Je pense que c’est un plus pour Pôle emploi d’être adossé à un organisme qui sait représenter les entreprises de la filière et en connait bien les acteurs : pour d’autres filières, c’est un modèle à reproduire. Cela renforce l’ambition de Pôle emploi de faire avancer le dispositif car il peut s’appuyer sur les compétences des adhérents qui assistent leurs conseillers de la « task force » dédiée à l’opération.

Je saurai renvoyer l’ascenseur et me rendre disponible pour échanger sur nos métiers avec ces conseillers et si l’opération devait être déployée dans d’autres régions, je serais heureux de passer par ce même dispositif.

http://obs-commedia.com/actu/relation-marques-consommateurs-savoir-susciter-lenvie-plutot-que-marteler-un-message/

2 Interview d’Emmanuel Schnurrenberger, Fondateur/dirigeant de Fitcar : http://obs-commedia.com/actu/relation-marques-consommateurs-savoir-susciter-lenvie-plutot-que-marteler-un-message/ 

Le point de vue de Pôle emploi

Germain Ageorges, Chargé de Mission Numérique à Pôle emploi Paris, nous livre ses impressions sur ces recrutements.

Germain AgeorgesLa première étape constituait pour nous à bien comprendre les contours des postes proposés par Fitcar et avec Emmanuel Schnurrenberger, son fondateur, nos échanges ont été transparents, ouverts et pragmatiques. Il souhaitait accueillir ces nouvelles recrues début octobre aussi nous devions lui proposer des profils qui correspondent parfaitement et du premier coup à ses contraintes et à ses objectifs.

La seconde étape pour nous alors a été de procéder à un sourcing qualifié qui nous a permis de sélectionner une première « short list » de profils intéressants pour Fitcar. Nous avons mené des entretiens à distance avec les candidats et Emmanuel a reçu ensuite les deux candidates qu’il avait sélectionnées. J’ai tenu à être présent car je souhaitais être confronté à la réalité de cette phase si importante pour toutes les parties. Emmanuel m’a grandement facilité la tâche en étant particulièrement coopératif.

Nous venons d’entamer la phase d’intégration le lundi 2 octobre d’Alexia et Tatiana chez Fitcar après une ultime réunion de toutes les parties et une explication du dispositif 1000emplois/1000entreprises.

J’insiste sur la posture d’Emmanuel qui s’est révélé très ouvert à la discussion et à la réflexion quant à ces propres méthodes de recrutement. Il a fait preuve d’une grande souplesse sans perdre pour autant ses propres objectifs. Il est l’exemple de l’entrepreneur opérationnel qui a compris que le recrutement aujourd’hui est une prise de risque calculée et que les bénéfices à retirer de l’intégration de collaborateurs aux profils différents les uns des autres capables d’apporter des idées nouvelles et d’enrichir le business modèle de l’entreprise représentait un investissement inestimable.

Nous allons procéder à une première analyse d’ici un mois avec Emmanuel et suivrons les deux candidates avec l’objectif de les soutenir en nous effaçant peu à peu jusqu’à les laisser seules.

Pour conclure, ces deux recrutements sont pour moi un exemple à suivre et à reproduire. Il a bénéficié de la bienveillance et du respect de toutes les parties autant du côté de l’employeur que de ses deux nouvelles recrues. Il confirme également la nécessité pour les chefs d’entreprise de changer de paradigme, de réfléchir davantage en termes de compétences et moins de métier et de s’éloigner d’une conception « mécaniciste » du recrutement (deux pièces qui s’assemblent parfaitement), pour le considérer enfin pour ce qu’il est vraiment : un investissement.

Echanges autour du dispositif 1000emplois/1000entreprises au salon Top Recrutement

L’Observatoire COM MEDIA et Pôle emploi présentaient le dispositif 1000emplois/1000entreprises au salon Top recrutement le mardi 17 octobre dernier, l’occasion d’échanger avec des visiteurs, professionnels en poste ou en recherche d’emploi, sur ce dispositif novateur.

 

Lancé en juillet dernier, le programme dispositif 1000emplois/1000 entreprises est un programme pensé à l’attention des entreprises de la filière communication et marketing en recherche de futurs talents. Ce dispositif s’est donné comme objectif notamment de faciliter le retour à l’emploi d’hommes et de femmes compétents dans un cadre qui soit bienveillant et opérationnel : un gagnant/gagnant qui contribue à la fois au succès du nouveau collaborateur et à celui de l’entreprise qui l’a choisi pour l’intégrer à ses équipes.

Même si ce sont les entreprises qui s’inscrivent au programme via sa plateforme dédiée 1000emplois-1000entreprises.com , il a semblé important à l’Observatoire COM MEDIA et à Pôle emploi de recueillir les sentiments des visiteurs qui étaient pour certains de possibles bénéficiaires de ce programme et de les informer de l’existence de cette initiative.

GAGeorgesTopRecrut2Germain Ageorges, Chargé de Mission Numérique à Pôle emploi Paris et responsable du programme 1000emplois/1000entreprises était venu écouter ces candidats et partager avec eux autour de leur parcours professionnel. Ces prises de contact ont confirmé l’appétence des candidats pour un programme leur permettant de sortir du cadre de leur CV et de saisir l’opportunité d’évoluer au sein de structures disposées à bénéficier de leurs expériences mais aussi à les former aux exigences de leur propre activité souvent novatrices.

Retour sur l’atelier « Accélération du recrutement de profils commerciaux » à la Booster Academy

Le 9 octobre, Evelyne Platnic-Cohen, Fondatrice de Booster Academy, Dominique Scalia, Président de l’Observatoire COM MEDIA et Germain Ageorges, chargé de Mission Pôle emploi Paris accueillaient les participants à la première des trois cessions de l’atelier consacré aux enjeux du recrutement de futurs talents aux fonctions commerciales.

Evelyne Platnic Cohen a décliné chacun des trois thèmes principaux de l’atelier : le sourcing, le recrutement et l’intégration des futurs collaborateurs puis apporté une première lecture qui a permis aux participants, très attentifs et impliqués, d’échanger autour de leurs expériences personnelles et d’apporter des solutions pragmatiques.

« Ce sujet est un des sujets les plus sensibles dans l’entreprise puisqu’il touche au chiffre d’affaires, mais aussi à des sujets émotionnels. L’échange a permis à chacun de réfléchir sur chacune des étapes du recrutement. Il semble d’après le tour de table certaines difficultés ont pu être éludées, certaines croyances envolées. »

Des participants témoignent :

« J’ai trouvé les échanges constructifs et Evelyne Platnic Cohen très percutante et pragmatique. Ils m’ont confirmé la nécessité de revoir nos fondamentaux en matière de recrutement de commerciaux qui connaît encore un taux d’échec de 50% ! Même en étant bien accompagnés, nous devons relever le défi qui consiste à attirer les profils capables d’intégrer les nouvelles méthodes de prospection, je pense tout particulièrement aux réseaux sociaux. Nous aurons également à élargir nos critères de recherche et sortir des seules compétences liées à notre métier. » Laurent Caviale, Directeur Général de l’imprimerie Déjà Link

« Un atelier très enrichissant d’où je suis repartie avec des conseils concrets. En tant qu’ancienne commerciale, je me rends compte ce que diriger une entreprise exige en matière d’ouverture d’esprit, de prise de recul et de modification de ses propres curseurs si l’on veut recruter le bon collaborateur. Il ne s’agit pas de trouver sa propre copie mais celle ou celui qui saura par son état d’esprit s’intégrer parfaitement à l’équipe existante et comprendre les enjeux d’une start-up comme la nôtre. C’est pourquoi la phase d’intégration est primordiale et cet atelier m’a ouvert des pistes que je vais suivre.» Tehani Leprieur, Directrice Générale de Lyyti, start-up facilitatrice d’organisation d’events.

« J’ai pris grand intérêt à échanger avec des entreprises très différentes en taille et méthodes de fonctionnement et je salue l’initiative commune de l’Observatoire COM MEDIA, de la Booster Academy et de Pôle emploi. Cet atelier m’a conforté dans ma vision du marché et confirmé les difficultés réelles posées par le recrutement de commerciaux principalement ceux de la jeune génération qu’il faut savoir attirer mais aussi garder. Rajouté à cela, les demandes pressantes de nos managers qui veulent aller vite et le devoir qui est le nôtre de ne jamais oublier l’importance de l’individu au cœur de nos actions. Ainsi, améliorer l’intégration de nos nouvelles recrues sera ma priorité en 2018 car sourcer et recruter ne suffisent plus. » Muriel Bernardi, DRH du Groupe La Poste

Germain Ageorges, Chargé de Mission Numérique à Pôle emploi Paris, initiateur de l’évènement avec COM MEDIA dans le cadre de l’opération 1000emplois/1000entreprises…était venu participer à cette première cession et présenter les facilités qu’offre ce dispositif aux chefs d’entreprises en quête de profils commerciaux.

« Recruter -et garder- un bon commercial est très compliqué, que l’on soit une startup, TPE, PME ou une ETI. Sur la base de ce constat, partagé par l’ensemble des participants à ce workshop, Evelyne Platnic Cohen nous nous a salutairement rappelé, de manière « décoiffante », concrète et argumentée, que la détection de la perle rare n’avait rien à voir avec la seule analyse de la structure d’un CV et que l’intégration et l’accompagnement d’un commercial était essentiel à sa réussite. L’expérience et la formation sont moins importantes que les compétences et le potentiel. Evelyne nous a donné des outils pour les identifier et les développer. Ce faisant, elle a ouvert aux participants de nouvelles perspectives. Définitivement à refaire ! »

Les deux prochaines séances auront lieu à la Booster Academy, le 6 novembre et le 4 décembre 2017 à partir de 18h.

Pour vous inscrire : http://obs-commedia.com/event/atelier-acceleration-du-recrutement-de-profils-commerciaux/